Avec la troisième journée des matchs de poules, la liste des 22
joueurs sélectionnés trouve sa pleine justification. A ce moment de la compétition se pose, pour les équipes déjà qualifiées, le problème crucial de la (bonne) gestion des effectifs, même si le résultat de ce troisième match n'est pas sans conséquence sur la place qualificative (France, Argentine, Croatie par exemple), et donc sur l'adversaire en 8es de finale. Le sélectionneur peut être contraint à apporter des modifications, afin de pallier les blessures et les suspensions et certains joueurs avertis lors des deux premiers matchs peuvent être laissés volontairement au repos, un nouveau carton les privant de leur 8e de finale.
Faire tourner l'effectif permet, souvent pour la première fois, de motiver et d'impliquer directement tous les joueurs, titulaires comme remplaçants; accessoirement de permettre à certains de récupérer pour la suite, qui peut être longue jusqu'à la finale, avec un match de haut niveau à disputer tous les trois à quatre jours. Lors d'une visite au Milan AC en 1992, son entraîneur Fabio Capello me soulignait l'importance des remplaçants au sein de son groupe. Toujours prêts à jouer, s'entraînant plus que les titulaires parce que privés de compétition, ils poussent les titulaires à ne pas se sentir propriétaires de leur poste. Capello citait en exemple Galli, le plus ancien joueur du club, devenu remplaçant, ce qui ne l'empêchait pas de rester le leader du groupe en raison de son aptitude à e