Au Japon, pays fraîchement converti au football, Mondial rime avec
nouvelle génération. La plupart des supporters japonais, a fortiori ceux qui ont fait le voyage en France, ont moins de 25 ans. Et ces jeunes, note le très sérieux magazine Aéra, sont soucieux de prendre leurs distances vis à vis du nationalisme de leurs aînés. Ils veulent donner de leur pays une image bon enfant: c'est pourquoi, poursuit l'hebdomadaire, ils hésitent à chanter l'hymne national ou même à brandir le drapeau japonais. Aussi, pour manifester leur soutien à leur équipe, beaucoup ont troqué l'emblème du soleil levant rouge («Hinomaru») contre... Doraemon, un héros de Manga. En Malaisie, lors du match décisif contre l'Iran qui a donné sa qualification au Japon, l'expérience a été un succès. L'idée, imaginée par les «Ultras», le plus important groupe de supporters de l'archipel, devait être reproduite en France. En digne héritiers cette fois de l'efficacité nippone, des représentants des supporters se sont rendus plusieurs semaines avant le coup d'envoi dans les trois villes françaises où jouaient leur équipe (Toulouse, Nantes, et Lyon) afin de gagner davantage de supporters. Ils ont également prévu de demander aux Français d'agiter pendant les matchs des sacs en vinyle bleu (couleur de l'équipe nippone), distribués gratuitement à l'entrée. A la fin de chaque match, ont-ils fait savoir, ils utiliseront ces sacs poubelles pour nettoyer les tribunes... Au pays du manga, le Mondial a été un des thèmes ph