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Libération

«Ben, j'suis très content». Karembeu, Candela, Leboeuf: mots de titularisés.

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publié le 24 juin 1998 à 4h16

Saint-Jean-d'Ardières (Rhône) envoyé spécial.

Il est un rôle dans le sport qui exige de savoir tenir son rang. Le remplaçant a donc des devoirs et finalement peu de droits. Mais quand vient son tour de rentrer sur le terrain, le nouvel élu peut se montrer habité par son rôle (Karembeu), définitivement modeste (Candela) ou légèrement caustique (Leboeuf). Les trois défenseurs sont venus dire hier que ça faisait sacrément plaisir de jouer un match de Coupe du monde. Pas n'importe lequel, puisque aujourd'hui à 16 heures les Bleus affrontent le Danemark, l'équipe qui avait mis fin à l'invicibilité des joueurs d'Aimé Jacquet (1-0 à Copenhague, le 9 novembre 1996). Christian Karembeu hérite d'un rôle bien délicat. Le milieu défensif du Real de Madrid va remplacer Lilian Thuram comme arrière gauche. Karembeu est un type qui dit les choses et parfois les devine. Il a donc parlé de sa nouvelle affectation: «Je suis la doublure de Lilian.» Est-ce difficile? «Rien n'est difficile quand on a un bon état d'esprit et que l'on tient à jouer avec intelligence.» Puis le Kanak parle de son peuple «à 20 000 kilomètres de là et qui doit se lever tôt pour voir les matchs», de «monsieur Jacquet», de la souveraineté de l'entraîneur, de ses décisions qu'il faut toujours respecter: «Le coach me connaît, il sait que je peux jouer devant ou derrière. Avec lui, j'attends toujours d'abord qu'il s'adresse à moi (sous-entendu: pour engager la conversation). Il sait que je suis là pour le groupe.» Karembeu é