Annoncée parmi les favoris de la Coupe du monde, l'Espagne se
retrouve dépossédée de son destin avant le troisième match du premier tour, qui l'oppose ce soir à la Bulgarie, à Lens. Après avoir perdu 2-3 contre le Nigeria et concédé un nul contre le Paraguay, l'Espagne, pour être qualifiée en 8es de finale, doit en effet non seulement arracher sa première victoire ce soir, mais espérer que simultanément le Paraguay ne domine pas le Nigeria (1). Ce groupe D a beau avoir été baptisé «groupe de la mort, personne ne pensait qu'il risquait d'être fatal à la tête de série, qualifiée dans un fauteuil lors des éliminatoires sans essuyer une seule défaite (8 victoires et 2 nuls en 10 matchs).
Difficile de se préparer psychologiquement dans ces conditions, d'autant que depuis quatre jours tout le monde cherche à analyser cette déroute. En vain. Lundi, à Vineuil-Saint-Firmin dans l'Oise, seuls trois joueurs sont venus rencontrer la presse. L'entraîneur Javier Clemente, las des critiques acerbes qui se déchaînent dans la presse espagnole, n'est pas sorti du bois. Il faut dire que même José Aznar, le chef du gouvernement espagnol, s'en est mêlé. Et que circule une méchante rumeur de corruption concernant le match Nigeria-Paraguay" L'Espagne est stupidement suspectée de vouloir acheter la victoire du Nigeria. On est pauvres, mais pas fous, a tranché Okocha, le milieu de terrain des Super Eagles.
«L'équipe est bien préparée pour cette partie très difficile. On ne pensera pas à l'autre match.