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Libération

GROUPE G, France-Danemark, à 16 h. Assurés de leur place en 8e de finale, les Bleus joueront la première place du groupe avec une équipe relookée. Mais le sélectionneur peine à justifier ses choix. Jacquet teste l'etoffe des Doublures.

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publié le 24 juin 1998 à 4h15

Lyon envoyé spécial

Tremblement de terre organisationnel. Hier matin, sans solennité aucune, Aimé Jacquet débarque dans la salle de classe d'une bourgade beaujolaise et lâche tout de go qu'il communiquera la composition de son équipe à 16 heures, soit à l'horaire prévu de l'entraînement, à huis clos, des Français au stade de Gerland. Il y a là de quoi s'étrangler: l'homme mystère n'a pas pour habitude de dévoiler ses batteries aussi tôt. La tradition voudrait même qu'il ne donne sa liste que quelques poignées d'heures avant le coup d'envoi. «Que voulez-vous, on change», indique-t-il simplement à ceux qui s'étonnent d'un tel bouleversement des habitudes.

Lui, en tout cas, ne change pas. Même si les bons résultats initiaux frangent son visage d'un léger sourire, l'autorisent à quelques reparties, le sélectionneur national n'a toujours pas son pareil pour brouiller les pistes, et emmener ceux qui le questionnent dans le labyrinthe des réponses qui ne veulent pas dire grand-chose. Il est en effet passé maître dans le tortueux du discours et les atermoiements quotidiens, et on le soupçonne de prendre désormais un malin plaisir à parler dans le vide. Une façon amusée de prendre sa revanche sur cette presse qui, selon lui, au choix, désinforme, ment ou sent mauvais. Ces rendez-vous quotidiens avec les médias l'ennuient, c'est certain, et il n'y est pas toujours à l'aise. Mais, par obligation formelle (c'est le règlement de la Fifa qui l'impose), il doit accepter de se soumettre à la