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Libération

Les Danois crient au flou. Le point du nul leur suffit. Mais ils ignorent comment joueront les Bleus.

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publié le 24 juin 1998 à 4h17

Ambiance détendue dans l'entrée de l'hôtel. Banlieue est de Lyon,

site industriel, grandes surfaces, halls d'exposition pour foires régulières: c'est ici que les Danois viennent de se poser, en provenance de Marseille. Teint bronzé, blondeur des cheveux, dents blanches, «le lait fait de nous des hommes», affiche sur tous les maillots le sponsor officiel de l'équipe nationale, une coopérative de grands producteurs laitiers.

Arrive Bo Johannson, coach au regard malin et à la parole dissipée. Dans ses propos, une gouaille de maquignon, une once d'autodérision: «Pour nous, le match d'aujourd'hui est très intéressant, c'est même le plus intéressant que nous ayons à disputer.» Histoire de points à capitaliser, de paris sur l'autre match du groupe. «Si l'on considère les enjeux de la rencontre, cela nous donne plusieurs possibilités. D'un côté, nous avons besoin d'un point pour nous qualifier, de l'autre, nous pouvons aussi perdre et passer, car tout dépendra du résultat de l'Afrique du Sud face à l'Arabie Saoudite.»

On fait mine de lui glisser qu'un arrangement à l'amiable avec les Tricolores satisferait tout le monde. Il en rigole, très second degré: «On pourrait en parler avec les Français avant, leur dire qu'un nul nous conviendrait tout à fait, mais le football, ce n'est pas ça, il n'est pas question d'appeler Aimé Jacquet au téléphone et de m'arranger avec lui.»

Alors, ce point à glaner signifie-t-il que le Danemark va mettre un cadenas sur ses velléités offensives, jouer à dix d