Buenos Aires, de notre correspondante
Ouvrez-le côté pile, le journal s'appelle Olé et se lit en espagnol. D'un geste retournez-le côté face, vous pouvez lire Lance! en portugais. Depuis le 10 juin, Brésil et Argentine, grands rivaux sur les terrains de foot, se sont unis pour livrer, à la première heure, sur le sol français, l'actualité du Mondial à leurs supporters expatriés.
L'idée a germé il y a quelques mois entre les deux journaux sportifs, l'un de Buenos Aires et l'autre de São Paulo. «C'est la première fois qu'un journal argentin s'imprime, se distribue et se vend en France», dit Marcelo Nogueira, éditeur de Olé. «Nous partageons le nombre de pages, et, un jour sur deux, la double centrale.»
A Buenos Aires, le journal est bouclé vers 21 heures (françaises), envoyé via satellite. Imprimé dans la nuit, il est ensuite distribué dans les villes de France qui accueillent le Mondial. «Bien sûr, nous envoyons le gros des exemplaires dans la ville où a joué une équipe sud-américaine. Pour les jours suivants, c'est un peu délicat de prévoir où vont les supporters», explique Ricardo Roa, directeur de Olé. En Argentine, les journaux paraissent tous les jours de la semaine, avec un gros tirage le dimanche. Mais Olé-Lance! s'est plié à la tradition française. Une exception est prévue: en cas de match Argentine-Brésil un samedi, il sera distribué le lendemain avec le Journal du dimanche.
Tiré a 10 000 exemplaires, Olé-Lance! s'adresse aux Brésiliens (environ 50 000) et aux Argentins