Cette Coupe du monde a inauguré une plus grande sévérité dans
l'arbitrage des tacles, le tacle par-derrière valant désormais un carton rouge. Plus généralement, toutes les nouvelles mesures destinées à contrer l'antijeu conduisent les joueurs à s'adapter naturellement. Le jeu de corps et de mains vient alors se substituer au jeu de pieds. Le début de ce Mondial nous a montré pléthore de joueurs retenus par le maillot dans l'indifférence arbitrale. Ce jeu de mains se généralise sur toute la surface du terrain. Il n'est pas le seul fait des défenseurs. On voit ainsi des attaquants s'y livrer, lors de touches, afin de dribbler en pivotant. Lundi soir, lors du match Roumanie-Angleterre, ce jeu de mains n'a pas été étranger à la défaite des hommes de Glenn Hoddle. Lors du premier but roumain, Hagi, qui passe au buteur Moldovan, met le bras au préalable devant le défenseur anglais afin de le neutraliser. Lors du second but de Petrescu, on a droit cette fois à un coup de coude perturbateur.
En matière d'arbitrage, il existe aussi des modes. Pendant l'Euro 1996, les jeux de mains, alors quasi systématiques sur les corners ou les coups francs étaient sévèrement sanctionnés. On se souvient même de pénaltys accordés pour ce genre de fautes, de même que pour les coups de coude distribués à la faveur des duels aériens.
Aujourd'hui que la surveillance se concentre sur les fautes de pied, le jeu de mains est évidemment surtout prisé par les défenseurs. Puisqu'ils ne peuvent plus tacler sauvag