Deux erreurs d'arbitrage mardi, ayant pour conséquence d'éliminer,
directement, le Cameroun (un but refusé sans raison) et, indirectement, le Maroc, avec un pénalty (imaginaire mais victorieux) accordé à la Norvège face au Brésil, ont relancé avec vivacité le débat sur l'arbitrage. Récurrent s'il en est. Histoire de marquer le coup face à une indignation quasi générale, le nouveau président de la Fédération internationale (Fifa), le Suisse Joseph Blatter, a convoqué hier l'Ecossais David Will, président de la Commission d'arbitrage, pour faire le point. Joseph Blatter, qui assistait à Chili-Cameroun, s'est peut-être énervé, mais rien n'a transpiré de cette réunion, sinon un communiqué circonstancié: «La Fifa a toute confiance dans ses arbitres, dont les décisions en cours de match sont prises en toute bonne foi.» En clair, le problème de l'arbitrage dans le foot demeure entier.
Si notre arrière-grand-père revenait voir un match, il ne comprendrait certainement rien au foot. Depuis son avènement, en 1860, les règles n'ont cessé d'évoluer. Surtout depuis la création de l'International Board, son instance de régulation, née en en 1937. Tout a changé, le hors-jeu, le pénalty, la manière de faire les touches, les cartons jaune ou rouge, la passe en retrait au gardien, les remplaçants ou, cette année, l'interdiction du tacle par derrière. Le football de 1998 ne ressemble en presque rien au football de 1860.
Sauf en ce qui concerne l'arbitrage. Il y a toujours un seul homme, jadis «e