Buts pour l'Afrique du Sud: Bartlett (19e, 90e sur penalty). Pour

l'Arabie Saoudite: Al Jaber (45e sur penalty), Al Tunian (74e sur penalty).

Le GO mystique a des allures de clown blanc. Philippe Troussier n'a pas eu besoin de siffler la fin de la récré. Elle s'est interrompue d'elle-même. Triste. La veille d'un match dont il n'espérait plus grand-chose, le coach français de l'Afrique du Sud jetait déjà l'éponge et les joueurs avec, qualifiés de «touristes». Avec, en prime, ce mot: «Je n'ai pas été engagé pour diriger une colonie de vacances.» Le match nul (2-2) crève la bulle d'un rêve à peine entrevu. Et résume à lui seul la léthargie d'une équipe dont Berti Vogts, le coach allemand, a pu dire un jour qu'elle était «un géant endormi». Assoupi serait plus juste. Avec deux points au finish, les Bafanas («les gars») peuvent rentrer au pays avec le sentiment d'un joli gâchis. Passons sur les occasions vendangées hier; oublions la défense gruyère; laissons de côté ce manque cruel d'inspiration et ce sentiment de résignation. Que dit Troussier? «On a participé" façon Coubertin.» Ou encore: «Il a manqué un comportement.» Mains dans le dos, visage verrouillé, il allume froidement son groupe. Auraient manqué «le courage, la volonté et le désir d'aller de l'avant», «le projet commun qui fait qu'on s'arrache, on se révolte». Rideau.

Les Bafanas avaient déboulé avec une équipe chamarrée, un jeu chaloupé, une image chavirante. A leur tête depuis trois mois, il y avait donc Troussier, ma