Buts pour l'Espagne: Hierro (6e), Luis Enrique (18e), Morientes
(52e, 81e), Batchev (89e csc), Kiko (90e); pour la Bulgarie: Kostadinov (57e).
Ce ne doit pas être simple de jouer avec une épée au dessus de la tête. Arriver favori et se retrouver à jouer sa peau au troisième match. Et encore, en comptant sur celle du Paraguay qui la vendrait chèrement à l'autre bout de la France (lire ci-contre). Cette situation a contraint l'Espagne à compter avec un douzième homme, le Premier ministre soi-même, José Maria Aznar dans le rôle du préparateur psychologique qui donne son opinion sur les méfaits de l'attitude triomphaliste de la seleccion. Du coup c'est avec l'épée dans les reins qu'on aborde le match. Et sous le regard du roi. Que faire? Jouer pardi! en oubliant, l'épée, les reins, la tête, la peau, le roi et le foin au pays. Le défenseur Rafael Alkorta avait donné le ton: «Il y a un moment où les schémas tactiques ne valent plus rien. Ce sont les joueurs qui font le match.»
Et comment qu'ils l'ont pris au mot ses camarades de jeu! Les Espagnols se sont jetés sur tous les ballons. Et à faire six minutes de jeu dans la moitié de terrain bulgare, ils ont contraint Ivanov à faucher Luis Enrique dans la surface de réparation. Pour un penalty, que Hierro transforma. A partir de là, ce fut un régal de voir jouer l'Espagne. Comment elle étirait la défense bulgare, comment elle lui faisait des trous par le centre, comment elle créait des grands vides dans le milieu du terrain, jusqu'à ce