Buts pour le Paraguay: Ayala (1ere),

Benitez (57e), Cardoso (85e); pour le Nigeria: Oruma (11e) Les plus folles rumeurs avaient circulé. Les Bulgares soupçonnaient une intervention des Espagnols qui eux-mêmes s'inquiétaient" et tous faisaient courir le bruit d'un match arrangé entre une équipe qui n'avait rien à perdre, le Nigeria, déjà assuré de sortir bien vivant ­ et en tête ­ du «groupe de la mort», et l'autre tout à gagner. Coïncidence, le Paraguay n'a pas eu grand mal à disposer de champions olympiques amorphes, et à Madrid, on n'a pas fini de supputer sur les éventuels trésors cachés du jardin de Rufai, le goal africain.

Dès la première minute, les Sud-Américains, stériles depuis 180 minutes, se souviennent qu'ils ont aussi une attaque et inscrivent le but le plus rapide du Mondial. Dix minutes plus tard, Oruma démontre que même l'autoproclamé «meilleur gardien du monde» est perméable. Chilavert a laissé entendre qu'il pourrait concourir à la présidentielle de son pays et commence sa campagne en détournant une tête de West, puis un tir de Yekini, avant de s'incliner sur un tir d'Oruma.

A la reprise, informés de l'avance espagnole, les Paraguyens se ruent à l'attaque. Cinquième gardien nigérian essayé en moins d'un an, Rufai donne des sueurs froides à une défense remaniée à la va-vite autour d'un joueur de D2 espagnole, Iroha, et d'un libero, Okafor, venu de l'exotique soccer (Kansas City). Le coach brésilien du Paraguay remplace un défenseur par un attaquant et Benitez