Nice envoyé spécial
Un vrai conte de fées, cette page de football allemand. Le premier est un ressuscité. Le second une révélation. Sur un scénario inédit du lutin Berti Vogts, le sélectionneur, il est écrit à quatre pieds, ceux du vieux Lothar Matthäus et du jeune Jens Jeremies. Un premier brouillon a été griffonné dimanche à Lens, pendant la seconde mi-temps du match contre les Yougoslaves. Il devrait être mis au propre aujourd'hui, d'entrée de jeu, contre l'Iran. L'Allemagne doit, version basse, y assurer sa qualification. Version haute, garder la première place du groupe pour éviter les Néerlandais en 8es.
Le vieux Lothar, donc, et le jeune Jens, deux milieux défensifs, n'auraient jamais dû se croiser. Le monstre sacré, 37 ans, 125 sélections avant le début de ce Mondial, blessé au tendon d'Achille, avait été enterré par Vogts, un soir de décembre 1994. Le sacré monstre, «un aspirateur», dit Vogts, modèle Tornado, n'a été repéré qu'en novembre 1997. A 24 ans, il ne compte qu'une poignée de sélections et n'en revient toujours pas de partager son petit déjeuner avec Klinsmann, Möller et" Matthäus.
Contraint et forcé par la blessure de Sammer, l'entraîneur allemand a rappelé Matthäus le 11 mai. Les deux hommes sont alors très en froid. Le sélectionneur ne cache pas à la star du Bayern que son rôle sera surtout de faire banquette. «Nous avons eu à ce moment une discussion très franche, raconte Matthäus. Vogts ne m'a jamais promis que je serais titulaire. Une situation, c'est vr