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Libération

Groupe F, Etats-unis-yougoslavie, à 21 h. Deux matchs et deux défaites, vues du banc des remplaçants: les «héros» de 1994 sont déçus. Les vétérans américains démobilisés

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publié le 25 juin 1998 à 4h21

Nantes envoyé spécial

Il y a eu derrière l'emballage diplomatique bon teint autour de la rencontre Etats-Unis - Iran, de la rébellion dans le vestiaire américain. Sous l'étonnante et visible démission des joueurs, très déçus de leur match, il y a même de la rancoeur. Les plus amers étaient les vétérans de 1994, qui, à l'instar d'Alexis Lalas, n'ont pas joué une traître minute durant les deux premiers matchs et qui ont assisté du banc de touche à l'étiolement tactique et moral d'une équipe. Dont les acteurs, figés à leurs postes, refusaient les permutations nécessaires pour emballer le jeu vers l'avant. David Regis raconte également comment ses coéquipiers ont mal vécu le débarquement dans leur camp de base de la presse, nationale et internationale, uniquement attirée par l'aspect extrasportif de cette rencontre.

Entraînement annulé. «Nous avons été perturbés. Même Clinton a fait une déclaration. Il y avait trop de pression et les Américains ne sont pas prêts à cela. Cette défaite nous a fait mal.» Elle a rebondi à la figure de l'entraîneur qui, devant la mauvaise volonté d'une partie du groupe, a annulé l'entraînement programmé mardi. Logés dans un centre de thalassothérapie qui ouvre sur l'Atlantique, les joueurs, rejoints par leurs épouses, se sont contentés d'une légère session à La Beaujoire (obligatoire celle-là) avant d'affronter aujourd'hui la Yougoslavie.

Patchwork. Chaussettes baissées, les Américains ont trottiné, fait une partie à deux touches de balles et sont repa