Depuis le fameux pénalty accordé en début de compétition à l'Italie pour une main, involontaire, d'un Chilien dans sa surface de réparation, les critiques à l'égard de l'arbitrage sont allées bon train. Entre commentaires offusqués et accusations des entraîneurs, l'arbitre doit souvent faire face à une déferlante d'insultes. Mais, les trente-quatre arbitres du Mondial font corps. «Nous som- mes organisés comme une vraie équipe, expliquait Marc Batta, le seul homme en noir français. Il y a des entraîneurs, des kinés. Nous avons des séances d'entraînement comme n'importe quelle équipe.» Pour arbitrer la Coupe du monde, les heureux élus touchent un salaire conséquent: 140 000 francs chacun, avec une prime allouée (non révélée) à ceux qui arbitreront au deuxième tour. Rien d'étonnant, donc, que cette corporation, dépendant directement de la Fifa, se défende bec et ongles à la moindre attaque. Il est à nouveau question de l'usage de la vidéo et de l'introduction d'«arbitres de surface». Pourtant, si l'on en croit Michel Vautrot, ex-arbitre international et membre de la commission d'arbitrage du Mondial 98, tout est d'ores et déjà mis en oeuvre pour éviter les erreurs. «Chaque match est décortiqué, explique-t-il. En plus du quatrième arbitre de réserve, un observateur est présent et procède à un arbitrage du banc de touche. Il note tout et établit un rapport écrit qu'il expédie par fax au secrétaire général de la Fifa.» Une cassette, spécialement réalisée par Canal +, sur les acti
Les hommes en noir font bloc
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par Dino Di Meo
publié le 25 juin 1998 à 4h20
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