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Libération

Protestation au Cameroun.

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publié le 25 juin 1998 à 4h22

L a Fédération camerounaise de football (Fecafoot) a adressé hier

deux lettres de protestation, l'une au président de la Fédération internationale de football (Fifa), Joseph Blatter, l'autre au président de la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou, après la décision de l'arbitre hongrois Laszlo Vagner de refuser un but qui aurait donné la victoire et la qualification au Cameroun face au Chili.

Dans sa lettre à Blatter, Mohamed Iya, premier vice-président de la Fecafoot, considère que son équipe «se trouve aujourd'hui injustement sortie de la Coupe à cause d'un arbitrage contestable, partial, et indigne de cette haute épreuve mondiale». Iya considère qu'«il serait juste et équitable d'entrevoir une compensation financière à la hauteur du préjudice causé par notre non-passage au deuxième tour».

Hier matin au Cameroun, l'ensemble de la presse se disputait les qualificatifs pour exprimer son indignation après l'élimination de l'équipe nationale. «Les Lions indomptables victimes de racisme», titrait ainsi en manchette le quotidien la Nouvelle Expression, qui estime que «parce qu'il est un pays pauvre, le Cameroun de Le Roy sort de la 16e Coupe du monde de football». Laszlo Vagner est au centre de toutes les critiques: «J'ai vu, hier, l'Africain réduit à sa plus simple expression, ne comprenant pas ce qui lui arrive devant la monstruosité d'un arbitrage portant les relents de la haine raciale, qui veut absolument nous réduire à l'état de sous-êtres», écrit ainsi l'é