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GROUPE E, Belgique-Corée du Sud: 1-1. En tablant sur le résultat de Pays-Bas- Mexique, les Belges se sont autoéliminés. Et couverts de ridicule. Les Diables rouges marron.

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publié le 26 juin 1998 à 4h27

But pour la Belgique: Nilis (7e). Pour la Corée du Sud: Yoo

Sang-Chul (72e).

Le calcul d'apothicaire n'est pas un sport, même cérébral. D'ailleurs, son principal instrument, le trébuchet, résonne d'une homonymie fâcheuse sur les terrains. Donc, avant le coup d'envoi, l'arithmétique disait que si la Belgique gagnait par trois buts d'écart face à la Corée, elle se qualifiait quoi qu'il arrive, et il n'y avait rien à redire. D'un autre côté, si, dans l'autre match du groupe, Pays-Bas-Mexique, l'une des deux équipes l'emportait, les Belges pouvaient fumer tranquilles. Nul ne doutait que les Néerlandais avaleraient les Mexicains sans hoquet. Pour les Diables rouges, le scénario ressemblait à un toboggan vers la volupté.

Autant dire que ce fut un match de maçon, comme on dit d'une mauvaise télé. Car il a très vite semblé que l'équipe de Scifo s'en remettait à la force néerlandaise pour atterrir sans douleur en 8es de finale. Il y eut un but de Nilis à la 6e minute, et puis plus rien. Dans les matchs dignes de ce nom, les ballons arrivent à destination, en tous les cas la plupart; ils ne sont pas faits d'une matière telle qu'on s'y vautre comme sur une bouse. Il y avait si peu à voir au Parc des Princes que l'esprit pouvait divaguer. Tout cela ressemblait à une conjuration des nantis du foot pour priver les petits du goûter. Enterrées les querelles de voisinage, sus aux étrangers. Il y eut tout de même un imprévu. Qui avait songé que les Coréens étaient venus là pour jouer au footbal