Lyon envoyée spéciale
Quand Marie-George Buffet a vu s'approcher l'échéance de la Coupe du monde, elle n'était pas emballée. Ses fonctions de ministre de la Jeunesse et des Sports l'obligent à assister au match d'ouverture, à la finale, sans oublier toutes les rencontres de l'équipe de France. Mais si elle se délecte depuis toujours des matchs de rugby ou de basket, le ballon rond, «ce n'est pas [sa] culture». Regarde-t-elle les matchs? «Quand je rentre chez moi, la télé est toujours allumée, alors j'en vois des petits bouts», lâche cette mère de famille dont les deux enfants adorent le foot. Pas convaincue, la ministre est quotidiennement «chauffée» par son cabinet dont le chef, grandi à Marseille, est un vrai supporter. «Elle y prend goût», confie son entourage. Pas encore groupie comme son homologue sud-africaine qui hurlait «Bafana, Bafana» debout dans la tribune présidentielle, sans aucun souci protocolaire, pendant tout le match contre les Bleus. Mais intéressée. «C'était sympa. Je ne me suis pas ennuyée une seconde», avoue-t-elle à Lyon mercredi, à l'issue de la victoire française contre le Danemark à laquelle elle assiste au premier rang, entre Raymond Barre et Claude Simonet, le président de la fédération. En revanche, les cocktails d'après-match l'ennuient à mourir. Alors, dès le coup de sifflet final, elle file sur le terrain rencontrer des associations de quartier. Là, elle est autrement plus à l'aise que, quand Charles Millon, désormais paria en ses terres, se