Buts pour les Pays-Bas: Cocu (4e), R.
de Boer (19e). Pour le Mexique: Pelez (75e), Hernandez (90e). Pays-Bas et Mexique qualifiés pour les 8es de finale.
Aune demi-heure de la fin, tandis que le destin semble avoir fait un choix mesquin, les Mexicains allument les mèches, mettent le feu au match et empochent leur ticket pour les 8es de finale à Montpellier. Tout le monde se réjouira de la vaillance heureuse des équipiers de l'étonnant petit (par la taille) gardien Jorge Campos. L'affaire commence pourtant dans une sorte de chaud-froid d'un après-midi frisquet. Plus athlétiques, plus sereins, plus rapides aussi, les hommes orange s'emparent du ballon. Plus chanceux et adroits aussi: à la quatrième minute Dennis Bergkamp envoie une magnifique balle en cloche sur Philip Cocu, qui la glisse dans le filet mexicain. Ce but déclenche les chorales les plus sophistiquées de ce Mondial (O When The Saints, après le premier but; Petit Papa Noël, après le but mexicain). Les Néerlandais jouent simple, autour de deux lignes médianes, dont les protagonistes ne cessent de permuter pour attendre les failles. Ces failles ne sont pas seulement nombreuses, elles sont aussi béantes dans la défense mexicaine. De Boer marque et Overmas rate un immanquable but cinq minutes après, puis Davids... Les Orange jouent si facile qu'on ne sait s'ils jouent compatissants ou arrogants. Mais les Mexicains ne se soucient guère ni de la puissance adverse, ni du sort contraire (la Belgique mène au Parc des Princes)