Saint-Jean-d'Ardières (Rhône) envoyé spécial
La géographie a besoin de victoire. Elle en tient une admirable. L'équipe de France est en mesure aujourd'hui de localiser sur le globe le Paraguay, son prochain adversaire, en huitièmes de finale dimanche à Lens. Ce fut à quelques mots près tout le sens de la causerie d'Aimé Jacquet, hier, dans la maternelle de Saint-Jean-d'Ardières. Le coach, qui commence à maîtriser ses effets, un peu comme le ferait un conférencier, la pipe en moins: «Hum, le Paraguay est une équipe de tempérament avec un management performant. C'est une équipe très dynamique qui, il me semble, match après match, élève son niveau de jeu.» Ce petit pays d'Amérique du Sud était, il n'y a pas si longtemps, connu pour son goût de l'uniforme. Par la grâce du sport, voilà donc le Paraguay, patrie de l'un des plus extravagants des gardiens de but (José Luis Chilavert), connu à présent mondialement. C'est un immense progrès. Et c'est d'ailleurs ce qui vient immédiatement à l'esprit de quelques Bleus. Emmanuel Petit: «Attendez, le Paraguay, c'est pas le gars qui fait comme Higuita? Ouais, le gars qui faisait le coup du scorpion (ndlr: le gardien colombien était connu pour réaliser une figure insensée. Il plongeait vers le ballon et, là, ramassait violemment les mollets et giflait le ballon de la plante des pieds).» Frank Leboeuf est, lui, beaucoup plus précis: «Les Paraguayens? Ils jouent en rouge et blanc et ils ont un gardien qui tire les coups francs, non?» Lilian