Alors que les images diffusées mardi soir, lors du match
Brésil-Norvège, établissaient «indubitablement» que le penalty de dernière minute qui donna la victoire (2-1) à la Norvège n'avait pas de raison d'être, un nouveau document a hier spectaculairement mis à mal leur fameuse «preuve». Oh! bien sûr, ce n'est pas Timisoara, mais, mutatis mutandis, ça vous en a comme un drôle de parfum. L'affaire était d'importance, puisque la victoire des Norvégiens leur permettait d'arracher la seconde place qualificative pour les 8es de finale en éliminant le Maroc, bombardé partout ce soir-là et par nous-mêmes, dans Libération du surlendemain martyr d'un dysfonctionnement structurel. Largement diffusé hier sur les écrans du Mondial, le document de la chaîne suédoise SVT, enregistré sous un autre angle quelques dixièmes de seconde auparavant et sur lequel s'est appuyée la commission arbitrale pour blanchir d'éclatante façon le referee américain Esfandiar Baharmast, montre clairement le défenseur brésilien Junior Baïano tirant par le maillot l'attaquant norvégien Tore André Flo. Comme on disait dans les cours de récré, y avait bien péno. Saluons donc, en faisant amende honorable, la vaillance scandinave, la clairvoyance arbitrale et la dignité de l'opinion publique marocaine, qui encaissa sans broncher ce qui apparut dans l'instant comme une flagrante injustice.
Ces choses étant dites, et cette contrition faite, reste la question de la réforme du mode d'arbitrage. La «bavure» de mardi l'