L'actuelle équipe du Brésil actuel est écrasée par le poids de son
passé, par le prestige de ses devancières et notamment la seleção de Pelé, championne du monde au Mexique en 1970.
Dans un contexte pourtant favorable, avec un gros crédit à priori à son actif et une attente pour le moins bienveillante, il est néanmoins apparu, après la défaite 1-2 face à la Norvège mardi, un sentiment mitigé vite suivi d'un grand trouble. La raison étant qu'il apparaît manifestement que, dans cette équipe, les joueurs sont devenus beaucoup plus importants que le jeu lui-même. Il est certes évident que cette sélection est composée d'excellents joueurs et, probablement en ce qui concerne les latéraux (Roberto Carlos Cafu et Ronaldo), des meilleurs joueur au monde à leur poste.
Mais il est frappant de constater que dans cette équipe bourrée de talents, la passe directe n'existe pas, pas plus que le jeu en une touche et encore moins la succession de passes destinées à amener rapidement le ballon vers l'avant. Bebeto est bien le seul à tenter d'accélérer le jeu en jouant en une touche de balle c'est-à-dire donner en même temps que recevoir le ballon , par des déviations, des remises ou la recherche de une-deux.
En monopolisant le jeu et le ballon, des joueurs de grande technique, tels que Ronaldo ou Denilson freinent, de fait, la mobilité et la rapidité du jeu. En agissant ainsi, ils permettent aux adversaires de localiser rapidement, de cerner et de circonscrire le danger. De plus, cela a p