Le Brésil partage avec le Nigeria une entrée en huitième de finale
à l'issue d'une défaite lors du troisième match du premier tour. Opposée au Chili ce soir au parc des Princes, dans un match arbitré par le français Marc Batta, la seleção montrera-t-elle qu'elle a digéré le revers imposé par les Norvégiens au Stade-Vélodrome? Soutenue en première mi-temps par le public marseillais, elle s'était fait gentiment chambrer ensuite sur l'air d'«ils sont où les Brésiliens?». Mario Zagallo, après avoir longuement remonté les bretelles de son équipe à huis clos, s'emploie depuis quatre jours à minimiser l'«incident». L'entraîneur se veut confiant. «Nous nous sommes déconcentrés dans les sept dernières minutes. Voilà tout. Je reste persuadé que cette défaite va nous faire un bien terrible à tous les niveaux. Je ne suis pas inquiet. Le Brésil sera conquérant.» Une analyse que ne partagent pas tous les joueurs concernés, à commencer par Dunga, le capitaine, qui, avec son franc-parler habituel, s'est inscrit en faux contre cette volonté de minimiser la défaite dès le soir du match à Marseille. «Je ne suis pas d'accord avec l'entraîneur ou certains de mes coéquipiers. Cette défaite aura des conséquences», avait tranché le champion du monde.
La presse brésilienne, toujours critique envers Zagallo, se déchaîne désormais sur le jeu de son équipe jugé décevant, en ne croyant plus au cinquième titre de champion du monde. Zagallo, qui se refuse toujours à aligner Denilson, renouvelle la paire B