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Libération

Une Coupe à la grimace et aux sourires. La fin des matchs de poules clôt une première phase. Bilan à mi-chemin.

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publié le 27 juin 1998 à 4h35

Que la Coupe soit belle, parce que l'on mord aux slogans puérils de

l'organisateur ou pour toutes les raisons que l'on voudra, c'est un fait acquis. Mais y en eut-il jamais de laide? Avant que tout cela passe, comme il est normal, que l'on retienne seulement le nom du champion et le drame des vaincus, maintenant que la Coupe est présente, il est encore temps de voir de quoi elle est pleine. Ça fait un mélange doux-amer, un salé-sucré qui n'est pas forcément agréable à boire. Au commencement, donc, fut un match d'ouverture entre Brésil et Ecosse, 2-1, et il y avait bien longtemps qu'un premier match n'avait pas vu autant de buts. Au deuxième jour, il y eut un couac.

La billetterie Ça avait commencé bien avant, à Londres, et les conséquences ne sont pas soldées. Le 4 juin en effet, la justice anglaise prononce la liquidation d'une agence qui avait vendu 40 000 billets qu'elle ne put fournir aux supporters anglais. Il y eut ensuite le président de la Fédération camerounaise, qui revendit pour son propre compte les places destinées à son pays. Puis le premier couac pendant la Coupe elle-même, quand on apprit que les deux tiers, 23 000, des billets payés n'avaient pas été fournis aux Japonais acheteurs. Il ne s'est pas passé un jour depuis le 10 juin sans qu'un nouvel épisode soit ajouté à la saga de l'escroquerie aux billets, de la mise en examen du directeur général d'ISL-France, succursale d'ISL Worldwide, partenaire exclusif marketing de la Fifa, à la mise en examen de Douglas