Buts pour le Brésil: Cesar Sampaio
(11e, 27e), Ronaldo (45e s.p., 70e). Pour le Chili: Salas (68e) Quand Javier Margas, le défenseur chilien, est entré sur la pelouse du Parc des Princes avec ses cheveux teints en rouge vif, on s'est dit que son équipe allait péter le feu dans cette seule affiche latino-américaine des 8es de finale. Face au champion du monde en titre, les hommes de Nelson Acosta imposent d'emblée leur rythme pour la plus grande joie de leurs 2 000 supporters qui embrasent le kop de Boulogne. Cela commence de fait comme un feu d'artifice: d'emblée, la fusée Salas oblige Taffarel à un premier arrêt, son compère Zamorano affole Roberto Carlos qui dégage en catastrophe, et le collectif endiablé contraint Junior Baiano in extremis à faire la passe à son gardien qui se couchera aussitôt sur un tir de Sierra. Mais à la 11e minute, un coup franc, parfaitement tiré par Dunga sur la tête de Cesar Sampaio qui ouvre la marque, éteint l'incendie aussi radicalement qu'une couverture mouillée jetée sur les flammes. Le Chili, feu follet qui s'incline 4-1, tire sa révérence sans l'ombre d'un regret, tout content d'avoir passé le premier tour. «Cela fait plaisir de faire jeu égal avec le tenant du titre, de lui tenir la dragée haute pendant dix minutes», dira Margas, arborant fièrement sa crinière teinte en rouge comme «à chaque match important». L'Uruguayen Nelson Acosta, 54 ans, qui entraîne le Chili depuis juillet 1996, n'était pas peu fier de ses gars. «Cela faisait seize