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Libération

8e de Finale, France-Paraguay: 1-0. Brouillons en première mi-temps, incapables de marquer, ils ont dû attendre le but en or de Blanc pour se qualifier. Prochain adversaire, l'Italie en quart de finale. Les Bleus gagnent a se faire tres peur

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publié le 29 juin 1998 à 4h36

But pour la France: Blanc (113e)

Le Paraguay est une équipe formidable. Pendant 112 minutes, elle a cuisiné l'équipe de France avec un talent fou. Mettez donc des tricolores à l'étouffée pendant quatre-vingt-dix minutes, blanchissez ensuite ses remplaçants, comme on le fait des légumes verts. Puis attendez les prolongations pour faire rissoler sa défense pourtant réputée dure à cuire, et vous obtiendrez une succulente partie de football. Versez sur le tout un gardien (Chilavert) avec beaucoup de sel, et servez chaud. C'est le buffet qui attendait l'équipe de France pour ce huitième de finale, hier à Lens, face au Paraguay. Les Bleus, qui n'ont pourtant pas le foie fragile, ont bien mal digéré ce ragoût sud-américain. On doit beaucoup à Laurent Blanc d'avoir finalement refusé le plat. En effet, dans la seconde partie des prolongations, le Marseillais, grâce à une remise de la tête de David Trezeguet, marque du plat du pied droit, et éteint du coup le feu de cette cuisine paraguayenne qui tordait les boyaux et le jeu des Bleus.

Les Paraguayens sont donc les premières victimes en Coupe du monde de cette cruelle invention: le but en or, aussi connu sous le nom de «mort subite». C'est une astuce de bourreau: si elle ne laisse pas de sang, elle laisse des larmes. Ainsi va le sport.

On ne le dira jamais assez, mais la nature s'est montrée extrêmement généreuse avec le Paraguayen. La jambe chez lui s'allonge quand on croit que le ballon va passer hors de portée (Ayala et Gamarra). Il