But pour l'Italie: Vieri (18e)
Samedi, Cesare Maldini a vu «un très beau match». Le coach italien a expliqué pourquoi: «Nous n'avons couru que peu de risques.» Un beau but de Vieri, trompant Grodas d'un tir croisé du droit à la 18e, et ensuite on gère: c'est ça, le beau football. Au final, le public marseillais siffle, c'est juste, mais Maldini s'en fiche. Pas les joueurs: la Squadra s'attendait à jouer chez elle, dans une ambiance «à la napolitaine», selon les renseignements du Marseillais Ravanelli. C'est raté.
Autre couac: en plein match, le speaker annonce aux spectateurs, en italien, que «s'ils se comportent en hooligans, ils seront traités en hooligans». Le CFO expliquera plus tard que quelques supporters italiens avaient été interceptés à l'entrée du Vélodrome avec des insignes nazis, qu'ils ont continué leurs «provocations» dans le stade: on a donc voulu les prévenir par haut-parleur «afin de calmer les esprits». Curieuse méthode, choquante pour la grosse majorité des spectateurs.
Au moins auront-ils quelque chose à raconter. Car niveau foot, à part Maldini, la partie n'a pas fait beaucoup d'heureux. Del Piero, préféré à Roberto Baggio, a raté trois belles occasions de but: ce n'était pas son jour. Vieri a mis la sienne au fond: dans ce Mondial, c'est à chaque match son jour. Au milieu, Moriero et Albertini ne sont guère convaincants, Dino Baggio fait quelques trucs, mais c'est surtout «Gigi» Di Biagio, à qui on doit la lumineuse ouverture dans l'axe conduisant au but,