Lens envoyé spécial
Ils ont la défaite plus ou moins acide. Et quittent la grand fête du foot en faisant le dos rond ou en reconnaissant qu'ils ne pouvaient guère aller plus loin. Le coach paraguayen Paulo Cesar Carpeggiani, élégance brésilienne, façon Al Pacino, viendra lâcher que l'élimination de ses hommes n'est que justice: «La victoire française est méritée. Nous avons fait de gros efforts, mais hélas, mes joueurs ont commis des erreurs fatales dans les dernières minutes. Cela ne pardonne pas.» Avaient-ils décidé de tenir jusqu'aux tirs au but, où la vista et la puissance psychologique de Chilavert auraient sans doute joué en faveur de ses hommes? «Oui, on se disait qu'on aurait peut-être eu plus d'occasion lors des pénaltys. Je suis néanmoins très fier de mes hommes qui ont livré un Mondial exemplaire.» Parmi ces joueurs, il en est un, visage plus lisse que sur le terrain, plus fermé que lors des entraînements publics, qui passe sans mot dire. Une télévision paraguayenne l'attrape par le bras. José Luis Chilavert ne sera pas extrêmement loquace. «Dans un Mondial, tout est possible. Nous l'avons démontré en sortant du groupe D, que tout le monde disait groupe de la mort. Mais notre mort n'a été qu'à peine repoussée. Aujourd'hui, nous avons prouvé que nous étions un groupe uni. Seulement voilà, sur la fin nous étions fatigués. Les Français ont tenté plus de choses lors des prolongations, ils ont beaucoup plus tiré au but même si cela ne m'a pas paru très dangereux. Sauf