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Libération

Schumacher met la pression sur les pneusLes gommes de GoodYear pourraient se révéler décisives.

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publié le 29 juin 1998 à 4h38

Magny-Cours envoyé spécial

Aune époque, Niki Lauda ne cessait de pester contre l'écurie Ferrari, exigeant qu'elle poursuive encore et toujours ses efforts dans le domaine technique, afin de lui mettre entre les mains une monoplace compétitive, sinon irréprochable. Lauda a été sacré trois fois champions du monde, dont deux fois avec Ferrari. Un peu plus tard, Ayrton Senna n'a jamais perdu une occasion de mettre une terrible pression sur les ingénieurs de McLaren, et plus encore sur les épaules de son motoriste Honda, pour que les Anglais et les Japonais ne se reposent jamais sur leurs lauriers. Il a obtenu trois titres, avec une Honda dans le dos et un volant McLaren dans les mains. Alain Prost reste dans l'histoire de la F1 comme une râleur d'un gabarit exceptionnel. Chez McLaren, chez Ferrari, puis en fin de carrière chez Williams, le Français n'a jamais rien lâché à ses techniciens. Si ça n'a pas fonctionné comme prévu chez Ferrari, pour des paramètres qui n'avaient pas grand-chose à voir avec la technique, ce principe du harcèlement à l'excellence a plutôt bien marché au cours de sa carrière. Avec un peu de réussite, Alain Prost pourrait aligner six titres mondiaux, il se contente de pointer derrière le grand Fangio, avec quatre couronnes.

Côté méthode et caractère, Michael Schumacher n'a pas grand-chose à envier à ces champions qui l'ont précédé au palmarès. L'Allemand, très démonstratif sur les podiums, redevient un obsédé de la technique dès qu'il en descend. Et, comme s