Buts pour l'Allemagne: Klinsmann (75e), Bierhoff (86e).
Pour le Mexique: Hernandez (47e).
Dans la bouche, au coup de sifflet final, comme un arrière-goût de déjà-vu. Dans la tête, une drôle d'impression, celle de sortir d'un film haletant d'une heure trente, pour réaliser à la sortie que c'est un remake. Le scénario? Celui d'une victoire allemande obtenue à l'arraché, dans le dernier quart d'heure, après 75 minutes de labeur, de souffrance même. Onze Allemands ne s'avouent jamais vaincus sur une pelouse: une vérité dont les victimes, cette fois, sont onze Mexicains qui ne peuvent même pas crier à l'injustice. Eux aussi avaient visionné le film, en vidéo, lors des séances de travail imposées par leur coach Manuel Lapuente.
Il était écrit donc qu'Oliver Bierhoff catapulterait l'Allemagne en quart de finale d'une tête magistrale dans la lucarne. La minute à laquelle cette délivrance interviendrait n'était pas précisée dans le script, mais presque: ce fut la 86e. A peu de chose près, comme son égalisation contre les Yougoslaves lors du deuxième match de poule. Son serviteur du jour, qui a déposé sur son plateau frontal un long ballon aérien venu de la droite, n'est pas un figurant inconnu. C'est Ulf Kirsten, meilleur buteur cette saison en Bundesliga. Berti Vogts l'avait fait rentrer dix minutes auparavant, à la place d'un décevant Hässler. L'ancienne gloire des années 70 savait qu'il jouait là sa dernière carte. Elle fut gagnante.
Avant Bierhoff, c'est un autre habitué des premiers