But pour les Pays-Bas: Bergkamp (38e), Davids (90e). Pour la
Yougoslavie: Komljenovic (49e) Onze bons joueurs font-ils une bonne équipe? La même question se posait hier soir avant le match pour l'entraîneur yougoslave, Slobodan Santrac, et pour son homologue hollandais, Guus Hiddinck. Le premier veut «apprendre à jouer ensemble» à ses troupes, quand le second n'aspire qu'à les faire vivre de concert. Les deux auront réussi. Une collection de talents individuels capables d'humilier l'Allemagne pendant une mi-temps mais susceptibles de se relâcher à tout moment d'un côté, une addition de fortes têtes difficiles à faire cohabiter mais prompts à dynamiter n'importe quelle défense de l'autre: somptueux, le duel a tourné, de peu, à l'avantage des Pays-Bas.
Dès l'entame, les travées garnies de 15 000 Néerlandais annoncent la couleur: un orange kitsch seventies et un tantinet pompidolien qui donne au stadium de Toulouse un faux air d'arrivée du Tour de France au sommet de l'Alpe d'Huez. La Hollande se prive au coup d'envoi de Patrick Kluivert. Expulsé lors du premier match pour un coup de coude balancé à la face d'un Belge, il a purgé ses deux matches de suspension mais continue de faire pénitence sur le banc de touche. Entretemps, un Cocu flamboyant et auteur de deux buts a éclos. Blessé contre les Etats-Unis, son compère du Milan AC, Dejan Savicevic fait banquette lui aussi. Après un round d'observation d'un quart d'heure, les Oranges pressent haut et s'installent dans le camp de le