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Libération

Blanc le calme, après la tempêteLe libero revient simplement sur son but contre le Paraguay.

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publié le 30 juin 1998 à 4h41

Quand un système de jeu rencontre un autre système de jeu, qu'est-ce

qu'ils se disent? Et bien, forcément que la discussion risque d'être longue, voire ennuyeuse. Comme dimanche à Lens, où les débats tendus entre un système qui prônait la défense arc-boutée et un autre qui privilégiait le jeu en mouvement, n'ont pas donné grand-chose. Du moins jusqu'à ce que Laurent Blanc se lance à l'offensive en fin de prolongations pour «débrider le match à la 113e minute, quand on aurait dû le faire bien avant». Retour de flamme sur un but en or, et son auteur du jour.

«Il était parti devant et je me disais, "mais qu'est-ce qu'il fout, j'ai cru qu'il avait pété les plombs.» Ainsi parle Bixente Lizarazu, arrière latéral de l'équipe de France, inquiet lorsqu'il a vu le grand Blanc, libero intègre, se ruer vers les buts paraguayens, passé les 100 minutes de jeu. Une décision individuelle dopée par l'expérience: «Jamais, je n'ai demandé l'autorisation de monter en levant le doigt», reconnaît le sauveur, préférant évoquer «ce sentiment étrange qui me faisait penser que les Paraguayens n'attendaient qu'une chose, les tirs au but». Alors, il choisit de venir apporter son aide à l'attaque tricolore. Les choses s'enchaînent. «David (Trezeguet, ndlr) me donne un vrai caviar, je vois Chilavert sortir. J'ai plusieurs possibilités. La principale, c'est de cadrer mon tir, de ne pas mettre trop de puissance qui aurait envoyé le ballon à côté. J'aurais pu le prendre avec l'intérieur du pied, mais il aura