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Analyse

«Le foot africain reste complexé»Il est prisonnier des schémas tactiques européens, analyse Christian Gourcuff.

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publié le 30 juin 1998 à 4h41

La sévère défaite du Nigeria contre le Danemark (4-1) relance le

débat sur le niveau du football Africain. Impressionnants lors du premier tour, les champions olympiques d'Atlanta, gros outsiders de ce Mondial, ont chuté lourdement face aux réalistes danois. Avant eux, le Maroc, la Tunisie, L'Afrique du Sud et le Cameroun disparaissaient prématurément de la compétition. Que manquent-ils aux nations africaines pour s'imposer en Coupe du monde? L'entraîneur Christian Gourcuff tente d'apporter une réponse.

Une organisation défaillante. «Les sélections africaines sont, à mon sens, confrontées à deux problèmes majeurs. D'abord il leur faut résoudre la question de l'organisation. C'est un lieu commun, mais il paraît indispensable que les joueurs, mais surtout les fédérations africaines se plient aux exigences du haut niveau. Ainsi, avant chaque Mondial, on entend parler de problèmes de primes, de menaces de grève des joueurs" Autant de paramètres qui parasitent une préparation. De même, pour des raisons économiques, l'essentiel des joueurs composant les sélections africaines évoluent à l'étranger, ce qui rend difficile la préparation. Par exemple, à quelques jours du Mondial, l'effectif du Nigeria n'était pas au complet. Cette décontraction générale finit par rejaillir sur le jeu. Un collectif inadapté.»Le second point concerne plus spécifiquement le jeu. Le foot africain n'a toujours pas réglé son problème de complexe vis-à-vis de l'Europe. Alors, on continue à faire appel à des