D eux mille exemplaires pour une vingtaine d'adhérents. Stéphanie
Couplé, la bibliothécaire de Pontarmé, est un peu chagrinée. Rien à voir avec le Mondial, dont les effets ne se font guère sentir sur la fréquentation de la bibliothèque municipale, sise au premier étage de la mairie. La gardienne des bouquins a pourtant bien bossé, classé, archivé, rangé par ordre alphabétique, par genre, dressé un listing des ouvrages sur ordinateur. Mais les lecteurs se font désirer, viennent au compte-gouttes. L'ensemble des livres sont des dons, et l'oeuvre de Molière que l'Education nationale a fait acheter par kilos à plusieurs générations de lycéens, se retrouve forcément en plusieurs exemplaires sur les étagères. «Ils sommeillent», constate la jeune femme, tout comme les missels, eux aussi nombreux. Dans cette commune de près de 700 habitants, les best-sellers ont pour thème la guerre, celle de 39-45. Viennent ensuite les romans policiers, Agatha Christie, auteur fétiche de Michel Platini, étant au hit-parade des demandes pontarméennes. «Nous avons la collection complète d'Alexandre Dumas, mais personne ne me l'a empruntée», se lamente mademoiselle Couplé, persuadée que son patronyme bloque l'arrivée de lecteurs potentiels. «Mon père est l'un des adjoints du maire, et comme partout ailleurs, cette fonction ne fait pas l'unanimité parmi les villageois.» Que la bibliothécaire se rassure" En remontant le cours de la rivière qui s'écoule derrière la mairie, aux étangs de Saint-André, entr