Les agents de la répression des fraudes ne traquent pas seulement
les Footix de contrebande, les merguez avariées, les gâteaux corrompus ou les ballons contrefaits. Le 21 juin, à Lyon, peu avant le match Iran/Etats-Unis, ils ont saisi pas moins de 10 000 bibles portant la mention «Mondial 98 France». Provocation politique? Coup de pub de chrétiens intégristes? Complot du Vatican? Mystère. Les bibles ont, en tout cas, été confisquées.
On trouve donc de tout aux abords des stades du Mondial. Un vrai régal pour les 4 000 fonctionnaires chargés de pourchasser les arnaques à la consommation. Leurs exploits, petits et grands, sont régulièrement rendus publics, non sans une pointe de triomphalisme, par les services de Marylise Lebranchu, secrétaire d'Etat aux Petites et Moyennes Entreprises, au Commerce et à l'Artisanat.
On sait donc maintenant que, dans la période du 10 au 21 juin, 1 919 points de vente situés à proximité des stades ont été contrôlés par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), en collaboration avec les douanes, les services vétérinaires et d'hygiène, et même, à l'occasion, avec la police. Au total, 265 procès-verbaux ont été établis, 783 kg de nourritures diverses retirés, et 29 235 articles (boissons, tee-shirts, etc.) confisqués.
La répression des fraudes ne s'occupe pas, en général, de la vente de billets au marché noir. Ses agents ne sont pas officiers de police judiciaire, et en plus «ils courent en