Menu
Libération

Tableau noir. Hauts et bas des Pays-Bas

Article réservé aux abonnés
publié le 1er juillet 1998 à 6h57

L'organisation de jeu des Pays-Bas est probablement la plus

originale de ce Mondial. Elle se présente en effet avec un 4-2-4 qui peut se modifier, suivant les circonstances, en 4-4-2 (avec le repli des ailiers) tant les joueurs font preuve de mobilité. Elle évolue aussi avec quatre défenseurs en zone, deux milieux de terrain axiaux à la fois récupérateurs et constructeurs (Davids et Seedorf), deux ailiers (Ronald de Boer à droite et Overmars, davantage ailier de débordement, à gauche) et deux avant-centre (Cocu et Bergkamp). Son animation repose sur la construction du jeu en partant des défenseurs qui font tourner le ballon et attendent que les attaquants, par leurs incessants déplacements, se créent un espace. Ces derniers, sollicités par des longs ballons qui finissent très souvent sur les côtés, déclenchent une accélération dans le jeu et une prise de risque. Très souvent, le débordement est recherché, exploité par une excellente technique en mouvement. La surface de réparation se trouve toujours occupée par trois joueurs néerlandais, voire plus, qui se percutent, et se servent de leur physique pour s'imposer. Cette accélération permet de resserrer également les lignes du milieu et de l'arrière. Résultat: le pressing est très haut sur les adversaires lorsqu'ils récupèrent le ballon. Le revers de la médaille est pourtant évident. Sûrs de leur football, les Pays-Bas se permettent des largesses dans le marquage. Et ils se retrouvent en difficulté en oubliant des principes de