Menu
Libération

Les Laudrup, frères encore d'attaque. Michael et Brian ont animé le jeu ensemble pour la dernière fois.

Article réservé aux abonnés
publié le 4 juillet 1998 à 7h14

Nantes, envoyé spécial.

Frères et dissemblables. Michael, 34 ans, Brian, 29. Le 10 et le 11 du Danemark sont tous deux des attaquants joueurs. L'un a son fauteuil au milieu du tapis vert, l'autre va se coller le long des lignes, à droite, à gauche. L'opportunisme qu'ils ont en commun incite Brian à faire très vite sur un coup à franc offrant une balle de but à Jorgensen, tandis que les Brésiliens en sont à se placer. Michael était en 92 une couleuvre championne d'Europe, il est aujourd'hui un promeneur patient. S'il aimerait qu'on l'oublie, il passe la première partie de la rencontre à faire de la sorte. Il relaie, s'écartant de toute accélération du jeu trop voyante. Il fait le guet. Enregistre en direct le jeu brésilien, n'ayant pas pris la peine de s'y attarder sur vidéo. Leonardo de temps à autre vient aux nouvelles. Voir s'il est toujours là. En défense, il s'approche mais ne tacle pas, s'oppose sans serrer. Brian a la jeunesse et peut se replier jusqu'à courser Ronaldo, le rattraper et le faire choir sans que l'arbitre n'y décèle de faute. Michael a la lenteur de son assurance. Il apparaît dans le champ de ses coéquipiers quand leurs yeux se brouillent pour trouver par une passe nonchalante, de quoi lustrer un ballon souillé. Jamais plus d'une touche ou deux, sauf si la différence est à la clé: une dernière passe, un tir. Il peut même irriguer l'attaque immobile. Seule la cheville bouge. Et plus le match file, plus il interviendra. Brian, selon son principe «je préfèr