La venue en France d'une torcida de 20 000 Brésiliens, pour espérer
applaudir le cinquième titre de champion du monde de la seleção, en avait fait saliver plus d'un. Le Brésil est vendeur. Nantes a ensablé son cours central pour se transformer en un pseudo-Copacabana, la célèbre plage de Rio, Saint-Denis s'est doté d'un village Brésil, Ozoir-la-Ferrière, où s'entraîne l'équipe en Seine-et-Marne, s'est entièrement repeinte aux couleurs auriverde. Mais si les maillots de Ronaldo se sont vendus à la pelle, force est de constater que le Brésil n'a pas fait les recettes escomptées. A Nantes, les rares matchs de beach-volley ont pressé dans les guinguettes attenantes quelques dizaines de supporters pendant la journée. Mais la fermeture du Copacabana local, le soir, a laissé des foules de Brésiliens hagards dans les rues à l'issue du match Brésil-Maroc, une erreur réparée lors de Brésil-Danemark. Village fermé. A Saint-Denis, le village a déposé son bilan dès le 24 juin. Installé sur 2,5 hectares, le parc d'attractions s'attendait à 5 000 visiteurs par jour, l'entrée étant fixée à 50 francs. La société Ciims, promoteur du projet estimé à une vingtaine de millions de francs d'investissements, a préféré jeter l'éponge, l'affluence se limitant à quelques centaines de personnes par jour.
A Ozoir, le fiasco est encore plus évident. Après un premier concert réussi de Jimmy Cliff, le grand chapiteau prévu pour accueillir plus de 3 000 personnes, planté à l'entrée du bourg, a été démonté. L