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Libération

Du Stade à la France, un pays complètement foot

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Avant match, ambiance tiède à Saint-Denis. Après la victoire, l'explosion de Strasbourg à Bordeaux.
publié le 9 juillet 1998 à 7h30

La France avait tant retenu son souffle. C'est peut-être pour cela qu'elle a tant exulté après coup. Dès l'annonce de la victoire de la France, peu après minuit, 350 000 personnes ont convergé sur les Champs-Elysées pour fêter la qualification. «Thuram président», hurlaient des fans remontant les rues de Paris en patins à roulettes. Partout, des concerts de klaxons et des explosions de pétards et de mini feux d'artifice ont eu lieu entre la place de la Concorde et l'arc de triomphe de l'Etoile. Les supporters, souvent maquillés en bleu-blanc-rouge, agitaient des drapeaux tricolores, en chantant ou en criant «On a gagné» et «On va en finale» . Des milliers d'autres Parisiens fêtaient cette victoire dans d'autres quartiers, notamment sur le boulevard Barbès où des centaines de jeunes improvisaient des concerts sur les trottoirs, d'autres agitant des drapeaux juchés sur des panneaux de signalisation et autres abri-bus. Dans tous les coins de Paris, la liesse battait son plein vers 1h30. La province n'était pas en reste. A Nantes, à Rouen, et dans toute la France, la fête battait son plein au milieu de la nuit. A Bordeaux, plusieurs milliers de personnes se sont massées sur les quais de la Garonne. Selon la police, 25 000 personnes s'étaient ainsi installées dans la zone du Mondial Café, espace aménagé pour assister à la rencontre devant un écran géant. Et 15 000 autres environ s'étaient réunies aux alentours des quais, fermés à la circulation. Les supporters, aussi grimés aux c