Il a fallu deux heures de football, plus l'attente des tirs au but, pour désigner mardi soir le premier finaliste de la Coupe du monde: le Brésil. Tant d'efforts, de concentration, de gestes techniques, d'abnégation pour ne dépendre que de la réussite ou de l'échec d'un face-à-face. Se faire éliminer sans perdre, quelle frustration pour les Pays-Bas" Indiscutablement, les deux équipes se connaissent parfaitement. A trop anticiper les caractéristiques individuelles et collectives de l'adversaire, aucune surprise ne vient enflammer le début du match qui comporte beaucoup de temps de préparation. Les joueurs espèrent une erreur de placement de l'adversaire ou un déplacement intelligent d'un partenaire afin de déclencher une accélération du jeu. Ils sont attentifs à la moindre hésitation ou à la moindre approximation dans une passe ou un contrôle. On note un pressing total et agressif, afin d'exploiter au mieux ces rares situations. Mais, techniquement, cette rencontre est d'un très haut niveau; rarement une équipe se met en difficulté. Le spectateur croit assister à une première période terne, le technicien y trouve des enseignements et une opposition de première qualité. Le jeu demandant faute, elle se produit, par une erreur de placement néerlandaise, dès la reprise, dont profite Ronaldo. Paradoxalement, la réaction des Pays-Bas n'est pas immédiate, mais survient seulement après que Ronaldo a manqué le KO lors d'un raid de 50 mètres. Les Néerlandais, par un instinct de survie
Tableau noir. Un match à deux visages
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par Roland GRANSART
publié le 9 juillet 1998 à 7h32
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