Le Brésil s'était fait peur en affrontant les Danois en quart de finale, battus 3 à 2. Mais les Néerlandais, en demi-finale, ont fait souffrir davantage encore la seleção. L'entraîneur Mario Zagallo, épuisé mais souriant à l'issue de l'épreuve des tirs au but, l'a reconnu bien volontiers mardi soir à Marseille. «Les Hollandais savent bien faire tourner le ballon. Ils sont très déterminés dans leur jeu. Le match a été autant physique que tactique. C'est un autre type de mouvement que les Danois, mais ils sont encore plus difficiles à manoeuvrer.» Le «professeur» a concédé volontiers que son équipe avait été dominée en première mi-temps mais que sa défense avait été en mesure d'empêcher les Orange de concrétiser, contredisant l'impression de perméabilité qu'elle avait donnée jusque-là. «En deuxième mi-temps, le Brésil a dominé. Roberto Carlos et Denilson, dès sa rentrée, ont eu des occasions de but.» Mais l'égalisation néerlandaise a conduit aux prolongations, «un va-et-vient permanent et équilibré» entre les deux équipes, a jugé l'entraîneur brésilien pétri d'angoisse sur son banc. L'épreuve des tirs au but a été aussi un sacré morceau pour les nerfs de Zagallo, qui n'a pu retenir quelques larmes derrière ses lunettes. «Il faut savoir choisir les tireurs. Il y a un moment où vous parvenez à transmettre la confiance. J'ai eu raison de choisir Emerson.» Le pied du remplaçant n'a pas tremblé. Taffarel, le gardien brésilien, a fait, lui, le match de sa vie en frôlant du bout des
Zagallo souffre puis souffle
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par Blandine HENNION
publié le 9 juillet 1998 à 7h31
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