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Libération

Une ouverture à l'ombre du dopage. Un soigneur de Festina arrêté, la caravane assommée.

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publié le 13 juillet 1998 à 7h44

Un Tour de France qui commence mal, ça s'emmanche comme celui de

cette année. Il faut savoir que la plus grande course de vélo fonctionne comme un petit monde autonome, surtout quand il démarre à seize heures de bateau de la côte bretonne. Donc, vendredi, le petit monde n'a pas encore fini de s'agglomérer que déjà la rumeur commence à courir par la salle de presse: un soigneur de Festina s'est fait arrêter à la frontière belge avec une voiture remplie de produits prohibés.

En moins d'une heure, la rumeur cesse d'en être une. A Paris, une dépêche AFP vient d'annoncer l'information de source douanière: Willy Voet, masseur belge de l'équipe Festina, a été intercepté mercredi par les douaniers de la brigade d'Halluin, près de Lille. Dans sa Fiat, fournisseur automobile du Tour, décorée aux emblèmes de Festina et du Tour de France, les douaniers saisissent un stock de produits médicamenteux interdits par les autorités sportives en quantité suffisante pour traiter une douzaine d'hommes pendant un petit mois. Willy Voet déclare que la marchandise était destinée à sa consommation personnelle.

A Dublin, Jean-Marie Leblanc, directeur du tour de France, est un peu assommé. Les journalistes lui demandent quelles mesures il compte prendre, et s'il envisage d'exclure l'équipe de Virenque, Dufaux, Zülle. Il donnera sa réponse le lendemain en conférence de presse.

Samedi à 11 heures, dans une salle monumentale du château de Dublin où la permanence du Tour s'est installée, il lit une déclarati