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Libération

Festina sous la menace de son soigneur-dopeur. Il aurait avoué avoir convoyé des anabolisants pour l'équipe.

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publié le 15 juillet 1998 à 6h03

Lorient, envoyé spécial.

On sait que c'est seulement dans les livres très datés que la loi du silence a des aspects romantiques, avec bandits d'honneur et couteaux ensanglantés. La loi du silence aujourd'hui s'en tient au strict sens des mots. Donc les informations sur le dopage tombent comme à Gravelotte sur le Tour de France et atterrissent dans un matelas épais qui empêche tout écho.

Hier sont arrivées des informations selon lesquelles Willy Voet serait passé aux aveux. Le soigneur de Festina, intercepté mercredi dernier à la frontière belge avec, dans sa voiture, de quoi donner du coeur au ventre à plusieurs régiments de majorettes, aurait déclaré aux policiers du SRPJ de Lille qu'il avait agi sur l'ordre de ses employeurs et qu'il devait remettre les produits saisis au médecin de l'équipe. Selon ses déclarations, il serait parti de Paris mardi, aurait pris livraison des produits à Meyzieu (Rhône), au siège sportif de l'équipe Festina, serait parti par la Suisse et l'Allemagne pour prendre livraison en Belgique de produits à base de sodium. Le trajet au moins semble exact car les douaniers ont fait savoir qu'ils avaient repéré la voiture dès la frontière suisse. Willy Voet aurait précisé que ce n'était pas la première fois qu'il réalisait de tels transports.

Bruno Roussel, directeur sportif de l'équipe Festina, a réagi hier: «Je suis abasourdi qu'il ait pu dire des choses pareilles. Je n'en vois pas le fondement, mais, au stade de l'affaire, je demande à être entendu le plu