Il est des conciliabules qui ne débouchent pas forcément sur

grand-chose. Lundi, pendant que les footballeurs français descendaient du bus dit «de la remontée des Champs» pour se rafraîchir et changer de tenue, dans un sous-sol de la fédération, Aimé Jacquet et Claude Simonet, respectivement sélectionneur national et président de la fédération, répondaient à des questions ayant trait à l'avenir. «J'ai besoin de retrouver la vie, de me refaire un mental" Ensuite, je redeviendrai entraîneur national, comme avant, et je resterai à la disposition des sélections. J'ai encore beaucoup à faire et à rendre aux autres.» Aimé Jacquet a choisi de ne pas en démordre. Il quitte ses fonctions après quatre ans et demi de bons et loyaux services, et le réaffirme avec foi. Mais alors, qui va lui succéder, se demandent les spécialistes des accessions au trône?

«Nous avons un certain nombre de pistes, a assuré, goguenard, le président fédéral, mais je le dis devant mon ami Aimé Jacquet: s'il avait voulu rester et nous faire plaisir, nous aurions accepté avec bonheur. Seulement, les hommes ont la liberté de choix.» Pour l'heure donc, deux noms circulent, et un seul sortira du chapeau, vendredi aux alentours de midi. A la suite du conseil fédéral, on saura alors qui, de Jean Tigana, en contrat avec l'AS Monaco, ou de Roger Lemerre, adjoint d'Aimé Jacquet, prendra en main les rênes de l'équipe de France.

Car «le temps presse», comme l'a rappelé le président Simonet, avant le premier match des élim