Menu
Libération

Ronaldo était-il en état de jouer? Le Brésil s'interroge sur le malaise de son joueur vedette avant la finale.

Article réservé aux abonnés
publié le 15 juillet 1998 à 6h04

Rio, correspondance.

L'équipe du Brésil redoutait son retour au pays après sa piteuse finale. Mais hier matin, 30 000 personnes ont acclamé les joueurs dans les rues de Brasilia. Ils ont même été reçus avec les honneurs par le président Fernando Enrique Cardoso avant de partir à Rio. Ces festivités n'empêchent pas la majorité des habitants de penser que «ce ne sont pas les Français qui ont gagné" mais les Brésiliens qui ont perdu». Dimanche soir, au coup de sifflet final, tout le pays avait déjà tiré sa conclusion : «L'équipe auriverde n'est pas entrée sur le terrain.» Certains ajoutant: «La France a gagné par forfait.» Et si Zinedine Zidane trouve grâce auprès des Brésiliens, le reste de l'équipe de France n'apparaît que comme un escadron de joueurs disciplinés qui «ont su exploiter la faiblesse de la Seleção». «Parabens!» (Bravo). Voilà pour les Français. Car, dans le fond, le pays s'intéresse uniquement à son équipe. Et s'interroge sur ces joueurs apathiques, résignés, et surtout sur cet attaquant chic en état de choc. Le bouc émissaire est trouvé: Ronaldo, l'enfant en or qui a déçu. «Ce garçon n'a de meilleur joueur du monde que le nom. C'est un produit des médias», a-t-on lu. Les rivières de diamants qui coulent sur le joueur de l'Inter de Milan semblent soudainement indécentes dans ce pays aux millions de miséreux. Ronaldo accusé donc, mais aussi au centre d'une polémique. Que s'est-il passé dans les quelques heures qui précédèrent le match? Avec des dossiers titrés