Zeltweg, envoyé spécial.
Pendant des années, la Formule 1 a vécu au rythme d'une séance de qualification après chaque journée d'essais. Pour établir la grille de départ, seul le meilleur chrono de chaque pilote était retenu. Si, par hasard, le temps tournait à la pluie le samedi, les pilotes se reposaient sur les chronos établis la veille et les voitures restaient au garage, laissant les spectateurs frustrés. Mais aux yeux de Bernie Ecclestone, grand manitou de la F1 directement concerné par les intérêts commerciaux de ce grand cirque, le mécontentement des nombreuses télévisions ayant payé pour retransmettre la séance qualificative du samedi était autrement important.
Il fut un temps question d'établir la hiérarchie de départ en calculant la moyenne du meilleur temps de chaque séance de qualification. Excellente idée très vite abandonnée; le conseil mondial de la FIA devait voter, après la saison 1995, un nouveau règlement établissant une seule séance de qualification d'une heure le samedi.
Grille inédite. Ce week-end en Autriche, pour la première fois depuis que ce système est établi, les qualifications se sont déroulées sous la pluie d'abord, puis sur une piste s'asséchant sur la trajectoire. Mais pas suffisamment pour permettre l'utilisation des gommes pour piste sèche. Les acrobates du volant en ont profité, et le 10e Grand Prix de la saison aura eu le mérite d'offrir une grille de départ inédite. Dans ces conditions précaires et hasardeuses, c'est souvent le dernier à f