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Libération

La justice ne fait pas de jaloux. Le magistrat de Lille est autorisé à enquêter sur toutes les équipes.

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publié le 31 juillet 1998 à 6h51

Si le peloton, arrivé hier en Suisse, est à l'abri de l'enquête

judiciaire pour 24 heures, les deux instructions concernant le dopage sur le Tour de France se sont poursuivies. A Lille, le juge Patrick Keil qui instruit l'affaire Festina a obtenu de nouveaux moyens. D'une part, une seconde juge d'instruction, Pascale Humbert, est nommée sur cette affaire qui ne devrait donc pas observer de trêve à l'issue du Tour, alors que Patrick Keil part en vacances ce soir. D'autre part, le parquet de Lille a accepté d'étendre la saisine du magistrat «aux autres équipes du Tour». Les premières auditions de onze coureurs à Lyon le 23 juillet, puis à Lille le 27, ont en effet apporté des éléments concernant la généralisation du dopage dans les équipes cyclistes professionnelles.

Le Suisse Alex Zülle, l'un des coureurs de Festina exclus du Tour le 17 juillet, a ainsi déclaré que son ancien employeur, l'équipe espagnole Once, pratiquait la même organisation du dopage que la formation andorrane (1). Le juge, après avoir fait entendre brièvement mercredi Nicolas Jalabert, a requis la perquisition de l'hôtel d'Once à Aix-les-Bains où des produits dopants ont été saisis, et fait auditionner mercredi soir le médecin de l'équipe espagnole, Nicolas Terrados, dont la garde à vue a été prolongée hier soir. Il pourrait être mis en examen aujourd'hui. Ce médecin, qui exerçait auparavant les mêmes fonctions chez Banesto, intéresse de près les autorités judiciaires. D'aucuns voient d'ailleurs en cette ga