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Libération
Reportage

Les Gays peuvent être fiers de leurs JeuxAmsterdam a vécu huit jours de délire avec les compétitions homosexuelles.

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publié le 10 août 1998 à 9h08

Amsterdam envoyée spéciale

A-t-on jamais vu une compétition internationale où les nageur(se)s arborent ostensiblement leurs piercings aux seins (variantes: au nez, aux oreilles" ou ailleurs, sans parler des tatouages tout aussi visibles)? C'est chose faite, au Sportfondsenbad (complexe nautique) d'Amersfoort, dans les bassins duquel se sont déroulées, huit jours durant, les épreuves de natation des Gay Games d'Amsterdam. Des épreuves qui, malgré la distance à parcourir (il fallait prendre un train, puis une navette), ont été plutôt suivies par un public amateur de natation, certes, mais aussi manifestement intéressé par la vision des corps musclés, féminins comme masculins, mis en valeur parfois par de tout petits petits maillots de bain. En d'autres termes, il n'y a pas eu que le bassin olympique à recueillir les suffrages et accueillir quelques records européens, comme ceux du 50 m et du 100 m nage libre dans la catégorie des 50-54 ans, battus par Peter Prijdekker, du club «Out to Swim» de Londres.

L'épreuve du «Flamant rose». Car l'apogée des compétitions de natation a eu lieu dans la piscine de plongeon, pleine à craquer, baignant dans une touffeur d'étuve chauffée à blanc par deux maîtres de cérémonie en tenues de latex (pour le garçon) et vinyle (pour la fille): sept clubs sportifs se sont exprimés librement pour la compétition dite du «Flamant rose» (Pink Flamingo), c'est-à-dire à grand renfort de costumes et de décors plus ou moins submersibles. Quelques Bécassine en