Sans préjuger de l'intérêt réel de la réunion qui eut lieu, mardi,
entre une délégation de coureurs professionnels et les responsables de l'Union cycliste internationale (UCI); sans non plus préjuger du document de réflexion que l'UCI devrait publier aujourd'hui, après ses consultations tous azimuts auprès des organisateurs de courses, des directeurs sportifs et des coureurs, force est de constater que l'épaisse page du dopage dans le cyclisme a beaucoup de mal à se tourner d'elle-même.
A peine les protagonistes de la réunion de Lausanne s'étaient-ils séparés, mardi soir, sur un constat optimiste pour l'avenir qu'on apprenait que l'un des leaders de l'équipe Cofidis, l'Italien Francesco Casagrande, numéro cinq au classement mondial, avait «fait l'objet de plusieurs contrôles antidopage lors des Tours du Trentin et de Romandie (en mai, ndlr), dont certains se sont révélés positifs». Certains doutes planant quant à la validité d'analyses révélant un taux élevé de testostérone, Casagrande a effectué ensuite un examen endocrinologique, les 29 et 30 juin" pour se voir confirmer sa «positivité» par l'Institut de biochimie de Colo- gne (Allemagne). Du coup, et sans atten- dre le résultat de la contre-expertise aussitôt demandée par le coureur, Casagrande, 27 ans, devient une épine dans le pied de Cofidis, meilleure équipe du Tour de France 1998. Le groupe financier nordiste préférait sans aucun doute être associé au maillot jaune (éphémère) de Laurent Desbiens, à la troisième place f