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Libération

A chaque grand prix, une tranche d'histoire de la F1Il y a dix ans, le «cheval cabré» perdait son cavalier

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publié le 15 août 1998 à 9h24

L'ex-champion du monde, Michael Schumacher, qui n'a jamais nié être

un piètre historien de la F1, sait-il au moins qu'il y a tout juste dix ans s'éteignait celui qui a donné son nom à la monoplace qu'il pilote aujourd'hui? A l'épo- que, Schumacher ­ qui est devenu entre-temps double champion du monde de Formule 1 ­ usait ses premières combinaisons de course dans le baquet d'une modeste Formule Ford. Alors, ce 15 août 1988, Schumacher est sans doute resté de marbre lorsqu'il a entendu dire que «l'Ingeniere» Enzo Ferrari s'était éteint la veil- le dans sa grande maison de Modène. A 18 ans, même quand on est possédé par le démon de la course automobile, on n'est pas forcément sensible à ceux qui en ont, en partie, fait l'histoire.

Dans toute l'Italie, l'émoi fut tout autre, bien sûr. Après un honorable parcours de quatre-vingt-dix ans, Enzo Ferrari laissait un héritage culturel et industriel immense derrière lui et, surtout, une marque automobile suscitant une ferveur peu commune. Depuis plus de cinquante ans, le nom de Ferrari et le fameux emblème représentant un cheval cabré sont synonymes de voiture de course.

Le mythe perdure. Quand, en 1988, Enzo Ferrari meurt, les innombrables tifosi à travers le monde craignent que le temps ne finisse par effacer l'empreinte de Ferrari. Bugatti, Lamborghini, Maserati, Talbot et quelques autres ont bien disparu de l'horizon des circuits, pourquoi pas le rouge de Ferrari?

Mais dix ans ont passé et le mythe perdure, tout simplement parce que «l